Espionnage : perquisition de l’UPAC chez le maire de Sorel-Tracy
SOURCE - Radio-Canada - 7 MAI 2022 - L’Unité permanente anticorruption (UPAC) a effectué vendredi soir une perquisition à la résidence du maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, impliqué dans une affaire de surveillance électronique.

Effectivement, hier, l'UPAC Unité permanente anticorruption a mené une perquisition chez le maire, a affirmé à Radio-Canada un porte-parole de l'organisme, qui a souligné que l'enquête n'est plus entre les mains de la Sûreté du Québec.
Toutefois, comme il s'agit d'une enquête active, ce porte-parole n'a pas pu donner davantage de détails afin de protéger la réputation des personnes [impliquées] et de ne pas gêner le travail des enquêteurs, a-t-il précisé.
On a tenté de contacter le maire à ce sujet, mais il n'a pas donné suite à notre appel téléphonique.
Les élus de la mairie de Sorel-Tracy ont appris à la fin d'avril que M. Péloquin avait caché un micro dans le bureau du greffier de la ville, René Chevalier, pour pouvoir écouter ses conversations.
La découverte du micro caché a causé une commotion à l'hôtel de ville. Tout le monde est sous le choc, a témoigné un fonctionnaire.
Lors de la séance du conseil municipal du lundi 2 mai, les élus ont fortement désavoué le maire. Sept conseillers sur huit ont adopté une motion de blâme contre lui. De son côté, le maire Péloquin ne compte pas démissionner et a qualifié l'attitude des élus d'« hypocrite ».
Deux enquêtes sont en cours dans cette affaire : une première à l'UPAC Unité permanente anticorruption, qui était menée par la Sûreté du Québec à l'origine, et l'autre à la Commission municipale du Québec.